Rencontre - débat


Interview Arqus : quelle place pour le chercheur dans la construction de la ville de demain ?

A l’occasion du Bridging Workshop d’Arqus sur les transitions verte et digitale qui a eu lieu les 28 et 29 mars 2023 sur le campus de la Doua, nous avons interrogé quatre chercheurs sur leur r?le dans la construction de la ville de demain. Découvrez le troisième témoignage, celui d'Aron Gabor, ma?tre de conférences à l'Université Lyon 1 !

aron gabor
aron gabor
Pouvez-vous vous présenter et expliquer votre recherche en quelques mots ?

Je m'appelle Aron Gabor. Je suis ma?tre de conférences à l'Université Lyon 1. Je suis aussi le directeur du Laboratoire des matériaux composites pour la construction. Donc, comme le nom du laboratoire l'indique, nous nous penchons plus essentiellement sur les matériaux et les systèmes composites et donc nous travaillons pour la réhabilitation et la réparation des structures existantes.
 

Quelle est la place du chercheur dans la construction de la ville de demain et pourquoi est-ce important pour vous d'adopter une démarche transdisciplinaire pour répondre à ces questions ?

Le chercheur fait face à une situation complexe qui doit tenir compte de plusieurs aspects. Donc bien s?r, en tant qu'ingénieur, ce qui vient en premier lieu à l'esprit, ce sont les défis techniques. Mais après, pour faire changer les mentalités, il est nécessaire aussi d'avoir une approche transdisciplinaire et de prêter attention aux aspects sociétaux et humaines. Et en ce sens-là, la collaboration avec des chercheurs des domaines de sciences sociales et des sciences humaines est devenue primordiale.

?tre donc dans une démarche transdisciplinaire, c'est aussi se mettre dans une démarche de collaboration qui va au-delà de notre formation, de notre concept, de ce qu'on considère comme prioritaire dans notre domaine de recherche. L'implication de chercheurs d'autres domaines, que ce soit les sciences dures, mathématiques, physiques ou des sciences sociales et humaines, c'est aussi avoir une vue extérieure, voire critique, sur ce que nous nous sommes en train de concevoir. La vie de tous les jours devient de plus en plus complexe avec des changements majeurs qui interviennent très rapidement :  que ?a soit le changement climatique, la digitalisation et son effet sur le quotidien qui fait que seul, on ne peut pas introduire tous ces aspects dans la recherche. En ce sens-là, il est fortement nécessaire de faire appel à l'expertise d'autres domaines tels que je viens de le mentionner.
 

Pensez-vous que des événements comme celui-ci contribuent à la conception d'une ville durable ?

Sans ce travail collaboratif, la ville de demain, à mon avis, ne pourrait pas exister. Donc concevoir une ville de demain où chaque science est sur son propre chemin avec l'hypothèse qu'ils se croiseront peut-être à un moment donné, ce n'est plus une approche fiable et viable. Il s'agit en plus d'enjeux très importants, qui impliquent un bien-être économique mais aussi un bien être humain et sociétal.
 

Pourquoi avez-vous choisi de vous impliquer dans le réseau Arqus ?

De par mes activités d'enseignant chercheur, j'ai été amené à développer des collaborations internationales. Pour mes activités d'enseignement, j'ai aussi beaucoup ?uvré pour la mise en place des projets Erasmus+ tels que des 平台游戏注册领体验金 stratégiques, des mobilités étudiantes ou bien des mobilités internationales de crédits au sein de l'Université Lyon 1. C'était donc tout à fait normal que j'apporte mon expertise à ce projet qui implique beaucoup d'universités en comparaison avec un projet bilatéral ou un projet de mobilité entre deux ou trois universités. De plus, les thématiques abordées dans le cadre du projet Arqus sont très intéressantes d'un point de vue pédagogique ou de recherche. En ce sens-là, c'est important pour moi de pouvoir développer le réseau de l'université et le réseau de mon enseignement et de ma recherche.
 

Publié le 8 juin 2023